<strong>Lè tradizioni</strong>

Lè tradizioni

Guy Mazzesi – Association France -Italie du Cher

Bien qu’avec le temps elles se perdent de plus en plus, chaque région a encore ses traditions. Si c’est les cas en Berry, c’est aussi le cas en Romagne, région de l’Italie où se trouve Forli, ville jumelée avec Bourges.

En Romagne, parfois ces traditions sont étranges, comme par exemple l’anniversaire que l’on souhaite en criant « é cento di questi giorni / et encore cent jours comme celui-ci » tout en tirant sur les oreilles de la personne. Mais pas si étrange que cela, en effet, quoi de plus amical que de souhaiter encore 100 anniversaires comme celui-ci ! Quant à tirer les oreilles, logique aussi. Nos anciens avaient remarqué qu’en vieillissant, les visages se décharnant, les chevelures se dégarnissant, les oreilles paraissaient de plus en plus en grandes. Alors tirer dessus pour les agrandir encore plus, comme si d’autres années passaient, qu’y a-t-il de plus gentil ?

Cette période de fin d’année est aussi très propice aux traditions.

Par le passé, à Noël au delà du grand repas en famille et de la messe, la tradition était surtout dans la magnifique crèche que l’on trouvait dans chaque église. Les cadeaux, c’était pour l’Epiphanie.

Pour le Nouvel An, après le repas du réveillon, aux douze coups de minuit, pour terminer l’année on jetait par la fenêtre les assiettes et les verres ébréchés. La nouvelle année pouvait commencer. 

Mais pas pour tout le monde ! 

En effet en Romagne si la première personne rencontrée le matin du Jour de l’An était une femme, cela portait malheur ! Lorsque le jour se levait, que les rues étaient encore désertes, seuls les hommes sortaient. Les femmes restaient cloitrées dans les maisons. Pour lever le mauvais sort, les jeunes garçons couraient les rues et frappaient à toutes les portes « buon anno, salute per tutto l’anno / bonne année, bonne santé pour toute l’année ». En remerciement d’avoir levé le mauvais sort, les femmes leur donnaient en récompense, des bonbons, des gâteaux et même quelques pièces de monnaies. Ce n’est qu’à partir de midi qu’enfin le mauvais sort était levé pour tout le monde.

A cette époque il y avait peu de voitures. Aux carrefours, la circulation était faite par un policier debout sur un promontoire, qui avec ses bras dirigeait les voitures. Le matin du Jour de l’An, il y avait aussi une autre tradition bizarre qui consistait, à mettre un cadeau, un panettone, une bouteille de vin, un gâteau, aux pieds du policier sur son promontoire. Heureuse époque pour eux !

Puis arrivait l’Epiphanie avec la «befana». Tout en étant une sorcière, la befana est toujours aimée comme une bonne fée. Avant que le Père Noël n’arrive en Italie, c’était elle qui apportait des cadeaux aux enfants sages et aux autres du charbon. La nuit de l’Epiphanie, la befana passe dans toutes les maisons. La veille au soir, les enfants préparent son arrivée en accrochant à la cheminée leurs vieilles chaussettes dans l’espoir, le lendemain matin, de les trouver remplies de bonbons, de bonbons noirs, noirs comme du charbon.

Avec le temps, peu à peu, toutes ces traditions se perdent.

Mais à France-Italie, la tradition du Nouvel An est toujours présente et c’est avec un verre de champagne  dans une main et une part de panettone dans l’autre que nous souhaitons à toutes et tous :

 Bonne Année

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